- gone
-
• 1868; franco-provenç., de goner « vêtir mal »♦ Région. (Lyon) Jeune enfant. ⇒ gamin, gosse.⇒GONE, subst. masc.Région. (Lyon), pop. Jeune enfant. Synon. gosse (fam.). Ils procréaient à queue-veux-tu les rejetons les épigones (...) les fils les filles et les mioches (...) L'averse des avortons La multiplicité des gones La prolixité sans borne des chiards (QUENEAU, Si tu t'imagines, 1952, p. 310).Prononc. : [go:n] (d'apr. Lar. Lang. fr.). Ds Queneau (supra) gone rime avec épigone, qui est lui-même incertain quant à la qualité de la voyelle de syll. finale : gén. [
]; timbre [o] ds BARBEAU-RODHE 1930 et Sauvageot (cité ds BUBEN 1935, § 27), dans les 2 cas à titre de variante. Étymol. et Hist. A. Ca 1150 « vêtement long (de moine) (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 5382) en a. et m. fr. repris au XIXe s. 1886 (MORÉAS, Cantil., p. 226 : En gone de velours violet), ,,anc.`` ds GUÉRIN. B. 1868 « enfant des rues » (A. DAUDET, Pt Chose, p. 28 : les enfants de la rue, les gones comme on dit). A empr. au b. lat. gunna « vêtement de peau ». B mot des dial. francoprovençaux en partic. lyonnais (DU PUITSP.), dér. régr. de goner « vêtir sans goût », goné « mal habillé; dont les vêtements sont sales et en désordre », mots surtout représentés en francoprovençal (FEW t. 4, p. 326b), dér. de A, dés. -er, -é. Bbg. PAULI 1921, pp. 17-18.
gone [gɔn] n. m.ÉTYM. 1868, A. Daudet; mot franco-provençal, de goner « vêtir mal », goné « mal vêtu », de gone « robe » (v. 1150, conservé dans des dial. et repris au XIXe).❖♦ Régional (Lyon). Jeune enfant du peuple. ⇒ Gosse. || « Un Lyonnais grande gueule et accent de gone » (l'Express, 10 févr. 1979, p. 92).0 GONE, s. m. — Gamin. Par extension se dit d'un adulte, au sens péjoratif. As-tu vu ce gone, comme il avait mauvaise cale (mine) (…) il figure sous la forme gonet dans un texte dauphinois du premier tiers du XVIIIe siècle.Nizier du Puitspelu, le Littré de la Grand'Côte (1894), art. Gone.❖HOM. Gonne.
Encyclopédie Universelle. 2012.